Bénéficiaires, maternité de Lugala. Tanzanie, 2018. © PSF Suisse

Réussites et impacts 2018 – 2020

Le projet triennal de PSF Suisse en Tanzanie a touché à sa fin en décembre 2020. Malgré la survenance de la pandémie de Covid-19, le projet a été mis en œuvre de manière globalement positive: le plupart des objectifs visés sont atteints!

Le projet a soutenu l’hôpital de Lugala et ses dispensaires de Masaati et Ngalimila dans le discrit de Malinyi, et le centre de santé de Mwaya dans le district d’Ulanga. Ces centres drainent une population en majorité rurale, éloignée de tout système de santé, et démunie. Pour contribuer à l’acheminement de médicaments de qualité, de 2018 à 2020, PSF Suisse a envoyé CHF 104’000.- pour la patientèle des centres de santé, soit environ 35’000 personnes par année.

L’acheminement des médicaments dans ces zones reculées n’a lieu que trois fois par année ! Cela pose de nombreux défis logistiques et organisationnels. Pour y répondre, PSF Suisse a mis en place des mesures de rationalisation, permettant d’éviter les commandes urgentes trop coûteuses, mais aussi les ruptures de stock. L’amélioration de la gestion des stocks a elle aussi fait partie du processus, grâce à une formation continue et à une collecte de données optimisée. Résultat: une optimisation des commandes avec pour conséquence une baisse de 37% de médicaments périmés, et des réductions de 2% sur les commandes de médicaments grâce à la négociation des contrats avec les fournisseurs locaux !

Les inventaires mensuels mis en place et l’installation d’un nouveau système informatique à l’hôpital de Lugala participent également à l’amélioration de ce processus, tout comme à l’utilisation rationnelle de médicaments. Ces point sont essentiels: ils représentent la clé de voûte d’un fonctionnement pérenne et de qualité d’une pharmacie hospitalière.

Les bonnes pratiques de distribution et de dispensation de médicaments sont également essentielles. Les volontaires ont réalisé un accompagnement continu du personnel de santé, à travers diverses modalités de transfert de compétences. A titre d’exemple, la formation étroite de la pharmacienne assistante s’est révélée payante: en l’absence de la volontaire, elle a assuré la gestion de la supervision de la dispensation de drogues, y compris les exigences administratives pour leur obtention, les inventaires mensuels, la commande trimestrielle tout comme la dispensation en équipements médicaux. Les impacts de ces formations sont ainsi confirmés : elles participent de l’autonomisation du personnel de santé et d’un transfert de compétence durable.

Vivre en zone rurale dans la région de Malinyi. Tanzanie, 2018. © PSF Suisse